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Les Bordelais ne sont pas réputés que pour leurs vins : leurs échoppes ouvrières recèlent aussi des portes d’entrée en bois et fer forgé à l’esthétique singulière et ingénieuse.

Devenues aujourd’hui un symbole de prestige et de statut social, ces portes mêlent souvent ornementations néo-classiques d’inspiration haussmannienne et savoir-faire combiné de menuiserie, ferronnerie et verrerie. Leur style a évolué au fil des siècles, mais leur usage premier est resté, bien que parfois oublié.

Historiquement, ces portes donnaient accès à la circulation commune et à l’escalier. Placées en façade, elles jouaient aussi un rôle discret mais essentiel : celui d’entrée d’air. Les battants intégraient souvent un ouvrant de ventilation, vitré et protégé par un délicat travail de fer forgé, permettant une aération sécurisée.

Dans les constructions contemporaines, cet ouvrant se retrouve généralement en linteau, en mode oscillant. Or, cette disposition est moins efficace : pour contrer la stratification naturelle de la chaleur, l’air frais devrait idéalement pénétrer par le bas. Qu’il s’agisse d’un battant vitré derrière du fer forgé ou d’un petit ouvrant en hauteur, ces dispositifs visent à la fois à limiter les intrusions et, dans une moindre mesure, à protéger des intempéries.

La prochaine fois que vous concevrez la façade principale d’une maison ou d’un appartement sur coursive, pensez-y : intégrer ce type d’ouvrant, c’est offrir un confort thermique et une ventilation naturelle qui prolongent un savoir-faire architectural hérité de la Ville de Pierre.

Une porte bordelaise / source : Ekhosystem

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