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On a tous connu cet adulte responsable avec ses brumisateurs en cannette pour nous rafraîchir. Mais si je vous disais qu’il existe un brumisateur naturel – et que vous le connaissez déjà ?

Les arbres possèdent une faculté encore trop peu valorisée : l’évapotranspiration. Ce processus combine l’évaporation de l’eau au niveau du sol et la transpiration des végétaux : une partie de l’eau absorbée par les racines est libérée sous forme de vapeur par les feuilles. Selon le guide Sésame 13, c’est « Ce changement d’état de l’eau consomme de l’énergie calorifique ce qui contribue à faire baisser la température proche ».

Dans les climats secs, augmenter l’humidité relative locale accrue permet alors d’étendre son confort : Un arbre mature peut transpirer jusqu’à 400 litres d’eau par jour (FAO Forestry Paper 2005), soit l’équivalent de plusieurs dizaines de brumisateurs géants. À cela s’ajoute un effet d’ombrage qui limite l’ensoleillement direct : la température d’une surface bitumée exposée au soleil peut dépasser 60 °C, contre environ 30 à 35 °C sous un couvert végétal dense. Ainsi, une étude menée à Toulouse (CEREMA, 2020) montre que les zones arborées affichaient en période caniculaire une température de l’air ambiant jusqu’à 5 °C de moins que les zones minéralisées voisines.

Toutefois, toutes les essences ne sont pas égales : toujours selon le Sésame 13, la capacité d’évapotranspiration évolue « selon le type de végétation, l’espèce, son développement, son état, et son environnement ». Ainsi, à échelle urbaine, on peut identifier le Micocoulier de Provence, les Tilleuls, les Charme ou les Chêne. A plus petite échelle, pour aménager son chez-soi, on peut planter un caroubier ou un figuier. Evitez les espèces exotiques qui présentent un risque pour les écosystèmes locaux. Petite astuce : leur implantation permet de générer des dépressions et mieux guider la circulation de l’air. Appuyez-vous du guide sesame13.fr du #Céréma !

L’évapotranspiration dépend directement de l’eau disponible dans le sol. Lors des épisodes de canicule prolongée, un sol asséché limite fortement ce phénomène : les arbres ferment leurs stomates pour éviter la déshydratation, stoppant en partie leur « fonction brumisateur ». Un autre effet collatéral dramatique du réchauffement climatique, au moment où l’on aurait au plus besoin de nos amis les végétaux…

Régulation de climat local des végétaux / source : APUR, Cahier 2, 2014

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